L'hôtel des Echevins fut construit sous le règne de Charles VIII, à la fin du XVe siècle, en 1492, date qui marque la fin du Moyen Age. Il a été bâti après l'incendie de la Madeleine de 1487 qui a libéré des emplacements. L'hôtel des Echevins fut édifié sur l'ancien rempart gallo-romain, comme la plupart des bâtiments importants de Bourges (Palais du duc Jean de Berry, palais Jacques-Coeur, cathédrale Saint-Etienne). Il est donc aussi un lieu de pouvoir. |
Les quatre échevins et le maire s'y réunissaient à partir de 1492. Les échevins étaient l'équivalent de nos adjoints au maire. Ils avaient un pouvoir de police sur la ville. Ils devaient veiller à sa sécurité contre d'éventuelles attaques ou les incendies. L' hôtel des Echevins était donc l'hôtel de Ville, la Mairie de l'époque. Pour le construire, ils s'inspirèrent du palais Jacques-Coeur voisin avec :
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Les sculptures de feuilles de choux, les arcs en accolades et arc brisés prouve le style gothique de cet hôtel pourtant construit à la toute fin du Moyen Age.
Les feuilles de chardons sculptées font peut-être référence au cardage de la laine, donc à l'activité principale de Bourges : l'élevage du mouton et la fabrication de draps de laine.
Les feuilles de chardons sculptées font peut-être référence au cardage de la laine, donc à l'activité principale de Bourges : l'élevage du mouton et la fabrication de draps de laine.
Au tympan de la porte d'entrée de la tour, une sculpture représente un écu entouré du collier de l'ordre de Saint-Michel : les armoiries du roi de France auquel Bourges rend hommage, car Bourges est une ville royale.
A l'extérieur, il y a également une petite tour qui servait à stocker la poudre à canon qui a été transformée en prison pour les petits délits.
A l'extérieur, il y a également une petite tour qui servait à stocker la poudre à canon qui a été transformée en prison pour les petits délits.
A l'intérieur, il y a une petite salle voûtée où se tenaient les réunions du conseil municipal, où étaient conservées les archives à l'abri d'un nouvel incendie. Sur sa cheminée, une devise latine signifiant "Jamais désunis, nous dirigeons une ville unie".
Cette inscription est à mettre en relation avec le tympan de la porte qui communique avec la grande salle d'honneur. Au centre, une bergère en train de filer la laine; à gauche, un enclos de moutons et à droite, deux hommes se battant. Cela peut symboliser la municipalité de Bourges (la bergère) qui veille sur la sécurité du troupeau (les habitants) en évitant la discorde (les bagarreurs).
La cheminée de la grande salle a été martelée à la Révolution de 1789, ce qui a fait disparaître les fleurs de lys du manteau. Il reste toujours des moutons et un couple de bergers tenant les armes de Bourges : trois moutons aujourd'hui effacés.
La cheminée de la grande salle a été martelée à la Révolution de 1789, ce qui a fait disparaître les fleurs de lys du manteau. Il reste toujours des moutons et un couple de bergers tenant les armes de Bourges : trois moutons aujourd'hui effacés.
Une statue d'un homme sauvage tenant un écu est exposée. Elle doit représenter les armoiries d'un ancien maire de Bourges, Ursin (ours = homme sauvage) de Sauzay.