Jean Calvin, l'inventeur du calvinisme (religion chrétienne protestante française), a été étudiant à Bourges à partir de 1529. Il y rencontra de nombreux étudiants allemands qui étaient attirés par la réputation de l'université de Bourges. Ils diffusaient les idées de Martin Luther (1509-1564) qui critiquait la religion catholique. |
Jean Calvin habitait rue de la Poëlerie (voir photo de gauche) dans le modeste quartier des artisans.
Il était venu à Bourges en 1529 pour suivre les cours d'un célèbre professeur, André Alciat. Calvin a dû prêcher dans le réfectoire du couvent des Augustins. On suppose qu'il s'installait dans une chaire située dans la niche en encorbellement que l'on peut voir depuis la rue Calvin. Les fenêtres de ce réfectoire sont de style gothique flamboyant (arcs brisés et flammes) et datent donc du XVe siècle.
Il était venu à Bourges en 1529 pour suivre les cours d'un célèbre professeur, André Alciat. Calvin a dû prêcher dans le réfectoire du couvent des Augustins. On suppose qu'il s'installait dans une chaire située dans la niche en encorbellement que l'on peut voir depuis la rue Calvin. Les fenêtres de ce réfectoire sont de style gothique flamboyant (arcs brisés et flammes) et datent donc du XVe siècle.
Jean Calvin critiquait certains aspects de l’Église catholique :
- Les indulgences : d'après les protestants, il est impensable de payer pour aller au paradis.
- Adorer les saints : les protestants ne veulent adorer que Dieu.
- Les chefs dans l’Église : pas de hiérarchie chez les protestants, pas de pape.
- Le célibat des prêtres : les pasteurs ont le droit de fonder une famille.
- La Bible en latin : les protestants utilisent une Bible en langue populaire.
- La richesse excessive de l’Église : les temples protestants doivent rester modestes
Les protestants berruyers étaient mal vus par la majorité catholique. Ils se rassemblaient discrètement dans l'hôtel particulier de la famille Colladon situé rue des Beaux-Arts, et pratiquaient leur culte dans la cave voûtée, occupée aujourd'hui par un commerce nommé"Cave des Beaux-Arts". Germain Colladon quitta Bourges à cause des guerres de religion et alla se réfugier en Suisse où il participa à fonder la République de Genève.
- Les indulgences : d'après les protestants, il est impensable de payer pour aller au paradis.
- Adorer les saints : les protestants ne veulent adorer que Dieu.
- Les chefs dans l’Église : pas de hiérarchie chez les protestants, pas de pape.
- Le célibat des prêtres : les pasteurs ont le droit de fonder une famille.
- La Bible en latin : les protestants utilisent une Bible en langue populaire.
- La richesse excessive de l’Église : les temples protestants doivent rester modestes
Les protestants berruyers étaient mal vus par la majorité catholique. Ils se rassemblaient discrètement dans l'hôtel particulier de la famille Colladon situé rue des Beaux-Arts, et pratiquaient leur culte dans la cave voûtée, occupée aujourd'hui par un commerce nommé"Cave des Beaux-Arts". Germain Colladon quitta Bourges à cause des guerres de religion et alla se réfugier en Suisse où il participa à fonder la République de Genève.
En 1562, les protestants français commandés par le prince de Condé prennent la ville d'Orléans, puis celle de Bourges à la fin du mois de mai. Pendant trois mois, 10 000 protestants en armes occupent Bourges et commettent des dégradations sur les reliques et les monuments religieux qui honorent les saints : beaucoup de statues de la cathédrale sont alors complètement cassées ou simplement décapitées comme on peut encore les voir aujourd'hui. Jean Colombe avait peint, à la fin du XVe siècle, la cathédrale dans les Très riches Heures du duc de Berry où l'on voit que les statues étaient alors intactes.
L'armée catholique fait le siège de Bourges pour reprendre la ville aux protestants : c'est une guerre civile et religieuse. Catherine de Médicis vient avec son jeune fils, Charles IX, roi de France, assister au siège. Ils logent dans notre quartier, dans le château de Lazenay, actuellement résidence hôtelière au bord du lac d'Auron. L'armée royale catholique de 15 000 hommes tire au canon pour faire une brèche dans le rempart. Les 10 000 protestants répliquent par des tirs depuis le haut de la Grosse-Tour comme on peut le voir sur la vue de Bourges gravée par Hoefnagel en 1562.
Finalement, les protestants capitulent le 1er septembre 1562. En 1569, ils voulaient leur revanche et reprendre Bourges. Les protestants de Sancerre ont essayé d'acheter pour 10 000 écus la trahison d'un garde de la Grosse-Tour, mais il joua un double-jeu et, le 21 décembre 1569, l'armée protestante est repoussée devant la Grosse-Tour comme le montre la gravure de Périssin et Tortorel.
En septembre 1572, des protestants berruyers sont massacrés par d'autres Berruyers, mais catholiques qui voulaient imiter le massacre parisien de la Saint-Barthélémy. Beaucoup de Berruyers de la religion réformée quittent alors Bourges pour se réfugier notamment à Genève.