Suite aux guerres de religions et particulièrement la tentative de prise de la Grosse Tour de Bourges par les protestants, les réformés, en 1569, l’Église catholique décide de réagir, avec l'aide du gouverneur du Berry, en favorisant l'installation de nouveaux ordres religieux : les Jésuites en 1571, les Minimes en 1617, les Carmélites en 1617, les Visitandines en 1618, les Oratoriens en 1624, les Hospitalières de l'Hôtel Dieu en 1628 et les Ursulines en 1631. |
L'ordre des Jésuites s’installe donc à Bourges en 1571 pour mener la Contre-Réforme. En 1615, il se fait construire un collège sur les plans de son architecte Étienne Martellange. Aujourd'hui, c'est l'école nationale supérieure d'art qui occupe le bâtiment des Jésuites.
A l'intérieur, on y voit des bâtiments d'une grande sobriété avec pour seul décor les encadrements des ouvertures à bossages, la clé de l'arc ou du linteau légèrement saillante.
Martellange profite de sa venue à Bourges pour dessiner la ville et notamment la vue depuis le sud, où l'on aperçoit la Grosse Tour, quelques temps avant qu'elle ne soit détruite.
Le jeune Louis XIV a subi une forme de complot appelé la Fronde. Les nobles frondeurs se réfugient dans la Grosse Tour de Bourges en 1650. L'armée royale vient à Bourges pour les déloger. C'est là que Louis XIV décide de la détruire en 1653. C'est pourquoi on ne la voit plus aujourd'hui mais elle a été remplacée par un tout aussi important monument voisin, la cité Condé. Il est lui-aussi lié à la Contre-Réforme puisque c'est un séminaire pour bien former de nombreux prêtres.
L'église du couvent est unique à Bourges par ses pilastres avec chapiteaux ioniques et son dôme (ou coupole) à la croisée du transept. C'est aujourd'hui l'entrée du Palais de justice.
Ce sont là les caractéristiques d'un nouveau style architectural, le style classique, que nous détaillerons dans un prochain article.