La Tour de Beurre est la tour nord de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges (à gauche sur la photo). La tour sud (à droite sur la photo) est surnommée la tour sourde car si on avait fait sonner ses cloches, elle se serait effondrée du fait de ses mauvaises fondations. La tour nord a été construite à partir du XIIIe siècle. Elle était à l'origine plus petite que la tour sud comme le prouve cette miniature enluminée par Jean Colombe à la fin du XVe siècle (Heures de Laval, Paris, BnF, ms. latin 920, fol.265) qui nous montre la cathédrale vue depuis l'est et son chevet. |
Elle avait été bâtie sur un terrain en pente et remblayé. Ses fondations étaient donc mauvaises. Elle menaçait de s'effondrer. Des travaux de consolidation ont été réalisés, ce qui semble avoir précipité sa chute. Elle s'est effondrée le 31 décembre 1506, comme le montre l'inscription (de gauche) gravée sur un cul-de-lampe à la 304e marche: « Ce fut l'an mil cinq cens et six, de décembre le dernier jour, que pour ung fondement mal posé de St-Estienne tomba la tour ».
Les travaux de reconstruction commencent en 1508. Pour pouvoir les financer, le roi de France, Louis XII, demande à l’archevêque de Bourges de donner une partie (3000 livres) de son revenu annuel. Le roi accorde aussi une part (2600 livres) de la gabelle qui était la taxe payée lorsqu'on achetait du sel, essentiel pour conserver la viande et les autres aliments. La reconstruction a aussi été payée par l'argent des indulgences qui permettaient aux chrétiens de manger gras durant le carême et d'aller quand même au paradis. Elle a donc été surnommée la Tour de Beurre.
La reconstruction est lente puisque l'inscription (de droite) gravée à la 304e marche nous apprend que : « 1523, le IIIIe jour de juilliet, fut assise ceste présente pierre ». Il restait alors une hauteur de 92 marches a construire pour arriver au total d'aujourd'hui de 396 marches et atteindre la hauteur actuelle de 66 mètres. Le choix de terminer la tour par une terrasse a été confirmé en 1530 par le chapitre cathédral qui voulait ainsi imiter Notre-Dame de Paris. De cette terrasse, tout en haut de la tour, on peut voir toute la ville de Bourges et notamment tous les monuments que nous avons étudiés cette année : le Palais du duc Jean de Berry, le palais Jacques-Cœur, l'hôtel-Dieu, l'hôtel des Échevins, la place Gordaine et la ville-basse (voir le diaporama ci-dessous).
La reconstruction est lente puisque l'inscription (de droite) gravée à la 304e marche nous apprend que : « 1523, le IIIIe jour de juilliet, fut assise ceste présente pierre ». Il restait alors une hauteur de 92 marches a construire pour arriver au total d'aujourd'hui de 396 marches et atteindre la hauteur actuelle de 66 mètres. Le choix de terminer la tour par une terrasse a été confirmé en 1530 par le chapitre cathédral qui voulait ainsi imiter Notre-Dame de Paris. De cette terrasse, tout en haut de la tour, on peut voir toute la ville de Bourges et notamment tous les monuments que nous avons étudiés cette année : le Palais du duc Jean de Berry, le palais Jacques-Cœur, l'hôtel-Dieu, l'hôtel des Échevins, la place Gordaine et la ville-basse (voir le diaporama ci-dessous).
En regardant vers le chœur et le chevet, on s'oriente vers l'est puisque les églises sont orientées. On remarque aussi les arcs-boutants gothiques qui soutiennent toute la cathédrale.
La Tour de Beurre est de style gothique pour s'harmoniser avec le reste de l'édifice construit trois siècles plus tôt. Cependant, elle comporte aussi quelques éléments de décoration Renaissance sur les portails Saint-Guillaume et de la Vierge qui ont eux-aussi été reconstruits : les arcs en anse de panier à la place des arcs brisés gothiques, des coquilles Saint-Jacques et des candélabres sculptés sur les portes.